Devenir maman pas à pas naturellement

Chronique d'une vie parasitée...

A priori à la vue d'un animal aussi petit qu'une tique on ne s'inquiète pas autre mesure, comment se douter qu'une simple morsure peut déclencher une succession d'évènements qui vont vous gâcher la vie des années durant. Bien sûr toutes les tiques ne sont pas infectées et heureusement, mais lorsqu'elle le sont, lors de la morsure des parasites sous forme de spirochètes pénètrent dans notre corps et l'envahissent rapidement, le plus souvent à notre insu.

 

C'est ce qui m'est arrivé comme c'est le cas de plus en plus de personnes, qui souffrant de symptômes divers et variés, terrassées par des douleurs et fatigues d'origine mystérieuse, parviennent après bien des errances à déterminer la source de leur problème.

 

Pour moi la morsure est intervenue il y a plus de 10 ans, je devais en avoir 14 ou 15 mais ne me souvient pas précisément de la date. Logée au creux du sein droit, la tique a été enlevée par mes parents après endormissement à l'éther. Une visite chez le médecin du village d'à côté qui a simplement dit après observation qu'il n'y avait pas d'inquiétude à avoir. Vraiment?

 

Diagnostiquée fin 2011, je repense aujourd'hui à tous les problèmes de santé que j'ai accumulés au cours des années, sans raison apparente, si bien qu'à force mes parents me disaient d'arrêter de me plaindre que c'était dans ma tête. Preuve en est aujourd'hui qu'il y avait bien quelque chose en moi qui me rongeait doucement.

 

Dans l'ordre donc, en 4° je suppose quelques mois après la piqure si mes souvenirs sont bons, j'ai été hospitalisée pendant une semaine. En cause de violents maux de tête et une température élevée revenant fréquemment. Bilan : des examens sanguins, une radio du ventre et un scanner de la tête...tout normal --> retour à la maison. Je suppose que passer la semaine à dormir avait redonner des forces à mon organisme.

 

Outre mal de dos récurrent, fatigue et insomnies, j'ai développé une mononucléose en 1ère, cataloguée comme infection ancienne lorsque j'ai enfin fait une prise de sang après 3 mois difficiles à essayer de convaincre mes parents qu'il y avait un problème. A cette époque également j'ai noté une tendance à la dépression, des pensées négatives et l'impression de ne pas avoir ma place dans le monde (d'accord ça peut-être lié à l'adolescence), puis également l'impression d'être séparée de mon corps et de n'être qu'observatrice de mes faits et gestes.

 

Après le lycée et une entrée ne prépa j'ai menée une vie quasi-normale, beaucoup de sport, les études etc...mais je me souviens qu'en 2° année j'ai eu pendant plus d'une semaine une espèce d'allergie étrange, gonflée de partout, des plaques blanches apparaissaient à un endroit, disparaissaient, apparaissaient à un autre. Tout cela accompagné d'une grande soif et de fièvre. Après une semaine alitée, une visite inutile chez le médecin qui ne savait pas ce que c'était et a prescrit un antibiotique contre l'urticaire, que je n'ai jamais pris, tout a semblé rentrer dans l'ordre

 

L'année suivante (2006) fut beaucoup plus difficile : nouvelle ville, nouvelle vie, perte d'un ami qui s'était suicidé, lieu de vie qui ne me plaisait pas, j'ai ressenti un épuisement général que je n'arrivais pas à secouer, et ai constaté que mon comportement alimentaire était très déréglé. Je n'avais presque envie de rien et mangeait très peu, ce qui n'arrangeait sans doute pas mes besoins en énergie mais enfin. Après un été de repos complet (et une cure de myrtilles comme tous les étés à cette époque), je me sentais mieux.

 

Nouveau départ du côté de la mer cette fois, plusieurs mois en pleine forme, la meilleure période depuis longtemps, voire depuis toujours. Reprise du sport, enfin l'impression de vivre.Cela n'allait pas durer, de retour dans ma région à l'automne, la grisaille et la pluie ont pas mal affecté mon état mais sans m'empêcher pour autant de vaquer à mon quotidien et de faire du sport.

 

Départ pour l'Italie en Erasmus, près de six mois sans aucun signe particulier, hormis une fatigue à laquelle je me suis depusi habituée. En mars 2009 pourtant il semble que je prenne froid et il me faudra plus d'un mois pour récupérer. En avril, tremblement de terre, réaction physique violente qui entraînera plusieurs mois de faiblesse notamment musculaire, une mycose et un sentiment de danger ancré profondément. Retour au pays, pas la force de repartir pour les examens que je termine via internet. Dans les mois qui suivront je constaterai une faiblesse également au niveau articulaire, notamment mes tibias et chevilles, qui me semblent fragilisés, comme prêts à se rompre. Si je cours ou marche trop vite, cette partie de mon corps semble se bloquer, devient douloureuse et m'empêche de bouger pendant plusieurs jours lorsque c'est le cas. Cette situation durera plusieurs années et est toujours présente bien que nettement améliorée par mon traitement.

 

Je vis à nouveau vers la mer où je prépare mon master, les premiers mois se passent bien, puis une fatigue trop grande m'assaille à nouveau et me fait stopper le sport. L'herpès que j'ai contracté à l'âge de 6 mois et dont j'ai failli mourir, qui resurgit de temps à autre revient violemment et en nombre. A peine ma bouche se débarasse-t-elle d'un bouton qu'un nouveau pousse. Cela durera plus d'un mois. Je pars ensuite en Malaisie pour quelques mois, puis en Argentine pour quelques mois également. Quelques périodes de malaise et de grande fatigue mais un état général supportable dans l'ensemble.

 

Au retour comme l'année précédente tout va bien pendant quelques mois. Heureuse d'être rentrée, en pleine forme, je reprends une vie normale jusqu'à la mi octobre environ. Nous sommes en 2010 et j'entame ma dernière année de master. J'avais déjà l'impression qu'au fur et à mesure chaque année les symptômes s'aggravaient, découvrant de nouveaux problèmes au fur et à mesure. Mais là "all hell break loose", soit tout l'enfer semble s'être déchainé. Un choc émotionnel important est survenu, qui je crois a bouleversé tout ce fragile équilibre. Le lendemain mon sein droit était enflé et il y avait comme une boule, de la taille d'une balle de ping-pong, située sous le mamelon. Je pensais d'abord m'être cognée sans m'en rendre compte. Puis j'ai commencé à trembler le matin, quand je dis trembler ce n'était pas extérieur, mais l'impression de vibrer de l'intérieur, avec une sensation anéantissante de fatigue. Inutile de dire que de nombreux jours je ne suis pas parvenue à me lever et suis restée allongée sur mon livre à passer le temps sur l'ordinateur, avec un livre ou à dormir. En plus de cela tout mon côté droit semblait détaché et différencié par rapport au côté gauche de mon corps, la partie droite de mon cerveau donnait l'impression d'être dans le brouillard. Difficultés de se souvenir, de se concentrer, de penser même et de ressentir les choses. Douleurs oculaires également et ventre gonflé après chaque repas ce qui me conduisait à manger très peu et faim d'ailleurs faible.

 

Comme je pensais que ça passerait peut-être seul j'ai attendu quelques semaines, puis me suis d'abord rendue chez un éthiopathe (réflexe de privilégier les médecines alternatives). N'ayant plus de réflexes du côté droit et au vu du descriptif de mes sensations la personne préfère ne pas me manipuler et me dit d'aller à l'hôpital, ou voir mon médecin traitant dans la journée. Je rentre et bien que pas très en forme pour aller à l'hôpital je m'y rends accompagnée d'une amie. Allez savoir si ce sont les travaux de l'hôpital ou le manque le lumière etc...je ne me voyais vraiment pas rester là et attendre aux urgences, pas en confiance du tout alors je suis rentrée chez moi et ai appelé mon médecin. Une échographie mammaire détectant de petits nodules, une échographie intestinale disant que tout est normal et quelques prises de sang plus tard, la réponse tombe : tous les examens sont normaux, c'est psychosomatique. Mais bien sûr... et la marmotte!

 

Je me rends alors chez une naturopathe qui la première évoque la possibilité de Lyme et me fait entamer un processus de chélation douce. Devant partir pour faire mon stage à Paris (oui j'ai décidé de rester en France car je ne me sentais pas de repartir dans cet état), elle cherche des contacts et me fournit le nom de deux spécialistes en immunologie et micro-nutrition à Paris. Je prends donc rendez-vous, consultation de plus d'une heure, grande écoute et analyse de tous les symptômes. Après plusieurs types d'examens, dont beaucoup n'existant pas en France mais ayant été envoyés en Belgique, une candidose est détectée ainsi qu'une importante faiblesse du système immunitaire permettant une résugence des infections dormantes que j'ai eu dans le passé, dont l'herpès. Premièr traitement homéopathique et de micronutrition sur 4 à 6 mois, pour neutraliser ces infections et contrecarrer l'inflammation intestinale liée au candida albicans.

 

Mon budget dans le négatif me pousse à attendre quelques mois de plus pour faire le test de la borréliose, je l'envoie finalement fin 2011, et le résultat revient positif au western blot avec un score IgM de 18 points et un score IgC de 11 points. Un nouveau rendez-vous en janvier 2012 et bilan des symptômes donne lieu à un traitement ajusté au niveau homéopathique et de micro-nutrition, et des plantes spécifiques utilisées pour traiter Lyme notamment dans les pays de l'est sont ajoutées. Nette amélioration au niveau de l'intestion après un an de traitement, disparition de verrues persistantes depuis deux ans, herpès qui ne revient plus ou presque. Surtout un problème de déminéralisation intense détecté au niveau des dents, qui conduits à une attaque au niveau des collets et la formation de trou, donne lieu à une complémentation spécifique pour aide la reminéralisation et renforcer mes os. Ce qui donne un résultat certain au moins au niveau de mes tibias et chevilles qui me font désormais nettement moins souffrir. Je prends à nouveau rendez-vous fin mai, nouveau bilan et traitement ajusté, avec notamment un autre produit ciblé sur le rétablissement de l'équilibre acido-basique, car le déséquilibre accélère l'attaque de mes dents et le syndrome associé de gougerot-sjögren qui est suspecté.

 

Pas de réaction violentes d'Herx pour moi, mais une fatigue intensifié à chaque début de traitement pendant 2 à 3 semaines. Aucun antibiotique pris, ce qui correspond à mes souhaits et heureusement car les antibiotiques n'auraient fait que détruire encore plus mon intestin. Nouveau test de la borréliose envoyé...mais malheureusement laboratoire fermé par les autorités, pour des raisons que je qualifierais de "plus que douteuses", donc du coup pas de perspective sur l'évolution de la maladie et de l'efficacité du traitement spécifique à Lyme pour le moment.

 

Quoi qu'il en soit c'est une bataille au quotidien contre soi-même pour faire quoi que ce soit. depuis bientôt 3 ans je n'ai pas pu refaire de sport, j'ai passé des périodes alitée pendant les 3/4 de la journée, à un moment même inversé les jours et les nuits à cause de mes périodes d'insomnie. Au quotidien je peux aller très bien aujourd'hui et ne pas pouvoir faire quoi quece soit demain, même s'il me semble que les cycles de  ce genre soient plutôt hebdomadaire chez moi. A chaque instant ou presque en tout cas demeure cette impression que quelque chose ne tourne pas rond et malgré tous les efforts, il faut encore et toujours du temps pour s'en débarasser.

 

Bon courage à tous ceux qui passent par là, malgré les difficultés persistantes, certains symptômes disparaissent au fur et à mesure, il faut garder espoir, notre corps bien qu'assailli a les moyens de se défendre si on lui fournit les outils approppriés!



10/07/2012
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